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L'utilisation raisonnée de l'eau au jardin, au potager mais aussi à la maison
L'eau, appelée aussi "Or bleu", va devenir un liquide très très précieux dans un futur assez proche !
Déjà aujourd'hui (2023), les différents continents sont en voir d'assèchement, l'eau devient plus rare, l'eau potable plus chère et tout cela sera
source de nombreux conflits sur la planète.
Il est devenu impensable de gaspiller l'eau potable aux toilettes ou encore en remplissant sa piscine.
Nous en reparlerons plus loin dans ce dossier mais concentrons-nous pour le moment au jardin et au potager.
Sans eau, pas de vie au jardin, pas de vie au potager, pas de vie sur Terre tout simplement !
Tout organisme, qu'il soit végétal ou animal, minuscule ou énorme, simple ou complexe a besoin d'eau pour survivre.
Avec le changement climatique, les saisons froides sont moins marquées, les étés caniculaires plus longs.
Voilà de quoi réfléchir doublement !
Récolter les eaux de pluie constitue une évidence pour les jardiniers et un impératif pour les propriétaires de jardins familiaux où l'eau de distribution n'existe pas.
L'équilibre écologique du jardin s'obtient en donnant à la faune tous les éléments qui lui sont indispensables. L'eau, élément vital, sera donc apportée pendant les périodes de sécheresses et parfois en dehors des périodes d'arrosages.
Il est par exemple important d'asperger les végétaux situés à l'ombre pour qu'ils retiennent plus longtemps la rosée.
Faut-il arroser les cultures ?
Un binage par exemple vaut trois arrosages ! Idéalement, toute pluie mais aussi tout arrosage seront suivis d'un binage quelques jours après.
Cette opération consiste à briser la croûte superficielle du sol et à empêcher ainsi la remontée de l'eau du sous-sol par capillarité
Un "mulch" (couche de déchets végétaux) est déposé entre les lignes de légumes, dès que le binage est terminé.
De cette façon, on couvre la terre et on la protège des rayons du soleil et donc de l'assèchement rapide.
Par cette technique, on protège le sol des pluies battantes mais on protège et nourrit aussi les organismes vivants du sol.
Beaucoup trop de jardiniers arrosent mal, c'est-à-dire pas assez
et trop souvent ! En effet, les arrosages doivent pénétrer profondément dans le sol afin de ne pas être évaporés, dès le lendemain par le rayonnement solaire.
Il faut donc arroser peu souvent mais abondamment, que ce soit dans la serre ou en pleine terre lors des sécheresses.
Ces arrosages en profondeur, espacés dans le temps, obligent le système radiculaire des plantes à mieux se développer et à descendre dans le sol lorsque l'eau se fait rare en surface.
Il n'est pas rare de devoir compléter par un arrosage après une pluie d'été ou d'orage où bien souvent la quantité d'eau tombée n'est pas si importante que cela.
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Il faut savoir que des terres en manque d'eau pendant de longues périodes, voient leur activité biologique diminuer ou carrément cesser.
Or, en agriculture biologique, une bonne fertilisation donne des plantes saines et résistantes aux maladies.
Le compost ou le fumier sont incapables de nourrir les plantes car ce sont les organismes vivants du sol qui transforment l'humus en éléments assimilables par les plantes.
Des arrosages appropriés apportent donc aux plantes à boire mais aussi à manger !
Les sols réagissent bien sûr différemment quant à l'accumulation de l'eau.
La seule manière de connaître son sol et ses besoins en eau lors des sécheresses, sera de délimiter un espace nu d'un mètre carré qu'on arrosera copieusement, alors qu'il est bien sec.
On bine afin de permettre une bonne pénétration de l'eau et on arrose le soir avec dix litres d'eau.
On vérifie le lendemain matin la profondeur atteinte par l'eau. Il faut que l'eau ait imprégné la terre à plus de trente ou quarante centimètres..
Si le sol est imprégné sur quinze ou vingt centimètres, par exemple, c'est qu'il a besoin de vingt litres d'eau au mètre carré.
Comment apporter l’eau aux plantes ?
Deux possibilités existent pour bien gérer l’eau au potager :
- la méthode manuelle (jet, arrosoir …);
- la méthode automatique (goutte à goutte, kit d’irrigation …).
Le choix doit se faire en fonction de la taille de votre potager, de votre emploi du temps, des plantes que vous cultivez.
Réduire la consommation d'eau potable par la récupération d’eau de pluie
Un système de collecte et de stockage de l'eau pluviale dans une citerne fournit une eau gratuite pour le jardin.
Cette eau se substituera avantageusement à celle qui aura subi de nombreux traitements de potabilisation, inutiles pour les plantes, avant d'arriver au robinet.
Ce système peut être un simple tonneau sous une descente de gouttière, ou être une installation plus élaborée, avec citerne, pompe et réseau dédié.
Et pour aller plus loin : gestion de l'eau à la maison !
Le savez-vous ? Dès 2030 et peut-être même avant, la demande en eau pourrait dépasser l'offre, 50% de la population mondiale serait privée de cette ressource vitale.
La lutte contre le gaspillage à la maison
Le robinet et les fuites
Chaque geste compte ! Pensez à refermer le robinet à chaque utilisation (quand on se lave les mains, quand on se brosse les dents, quand on se rase, etc.).
En cas d’éventuelles fuites d’eau, réparez-les au plus vite : une fuite goutte à goutte peut représenter 35.000 litres d'eau par an.
>>> Si on laisse un robinet ouvert pendant 3 minutes, ce sont 19 litres d’eau qui sont gaspillés !
Grosse consommatrice d'eau, la machine à laver !
Utilisez la touche économique « demi-charge » de votre machine à laver : cela vous permet d’économiser environ 30 % du volume d'eau.
Les pulls et les pantalons peuvent sans problème être portés plusieurs fois, et durent plus longtemps si on les lave moins souvent.
Utilisez une lessive sans phosphates pour éviter la prolifération d'algues microscopiques, dangereuses pour la vie aquatique.
Aujourd'hui, les quantités de phosphates mesurées dans les rivières sont 10 à 15 fois supérieures aux teneurs naturelles.
Or le phosphore est un minerai dont l’extraction devient difficile et coûteuse, les gisements naturels se raréfient.
Préférez les produits d’hygiène biodégradables qui sont respectueux de l’environnement et le plus de produits ménagers « verts » possible.
Respectez les doses indiquées sur les emballages des produits ménagers.
Le lavage du corps, l'évier, la douche, le bain, le brossage des dents
Bannissez le bain qui clairement est un gouffre de gaspillage d'eau. Prendre un bain ne devrait plus exister de nos jours !
Si votre projet est d'installer une nouvelle salle de bain, ne mettez plus de baignoire mais optez pour un belle douche à l'italienne par exemple.
Aussi, la salle de bain ne devrait plus s'appeler comme cela mais plutôt salle de douche ou de lavage.
Optez pour une douche "rapide" avec un pommeau économique (il est inutile de rester de longues minutes sous la douche).
Cela permet d’économiser des dizaines et des dizaines de litres d’eau par jour.
Encore mieux, le lavage complet du corps avec un bac ou un lavabo rempli d'eau. Plus économique que cela, il n'y a pas !
Ne laisser pas couler le robinet durant le lavage des dents ! Combien de fois, on a tendance à le faire.
Les toilettes, un autre très gros poste de gaspillage d'eau !
Installez au minimum une chasse d’eau à double flux : quand on tire la chasse, on expédie entre 8 et 12 litres d’eau (souvent potable) vers les égouts !
Si on dispose d’une chasse avec bouton économique, on divise cette consommation par 2, voire 3 dans certains cas !
Mieux encore, optez pour des toilettes sèches !
L'utilisation de l'eau de pluie à la maison
Clairement, avec une ou plusieurs citernes propres, il est possible de
raccorder les toilettes, la salle de bain par exemple.
Il faut insister sur le terme "citerne propre" car trop souvent les citernes d'eau de pluie sont sales, peu ou pas du tout entretenues.
Si l'eau de pluie vient à manquer, on bascule sur l'eau de ville.
L'eau de pluie peut aussi servir à laver votre voiture, votre vélo, un trottoir... et en plus c'est gratuit.
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